Les copropriétés ont un défi de taille à relever : rendre leurs bâtiments moins énergivores. Cet enjeu est essentiel pour réduire leur impact environnemental, mais aussi pour diminuer leurs charges. À la clé : un plus grand confort pour tous les habitants et des économies considérables. Décryptage des 5 travaux incontournables pour faire baisser les dépenses énergétiques.
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Avant les travaux : réaliser un bilan énergétique
Avant de se lancer dans des travaux, une copropriété doit d’abord dresser un état des lieux global de la situation. Faire un DPE (diagnostic de performance énergétique) de l’immeuble permettra d’identifier les postes les plus gourmands en énergie, et de repérer les principales sources de déperditions thermiques.
La copropriété peut également choisir de se lancer dans un audit plus complet pour évaluer tous les gaspillages énergétiques (lumières, chaleur, etc.) et pour identifier des pistes d’amélioration. Suite à cette étude, le syndic aura ainsi une feuille de route des différentes actions correctives à mettre en place pour réaliser des économies.
Les meilleurs travaux à effectuer par ordre de priorité
L’audit énergétique met en lumière les opérations prioritaires à effectuer pour réduire les dépenses énergétiques de la copropriété. L’isolation, le calorifugeage, le remplacement de la chaudière, le relamping et l’installation de thermostats font généralement partie des travaux incontournables.
1- L’isolation thermique
Une meilleure isolation de la copropriété permet de réaliser d’importantes économies de chauffage en minimisant le gaspillage au travers des parois, tout en apportant un plus grand confort au quotidien.
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Isolation des murs par l’extérieur (ITE)
Cette technique d’isolation extérieure offre des gains énergétiques très importants : jusqu’à 25 % des pertes thermiques se situent à cet endroit (source : Ademe). Elle présente également l’avantage de ne pas réduire la surface intérieure des logements, puisque le matériau isolant est posé sur la façade extérieure. À noter aussi que cette intervention ne nécessite pas de travaux dans les appartements. L’isolation thermique par l’extérieur peut se faire par un enduit isolant, par la pose de panneaux ou par l’installation d’un bardage (bois ou métal).
Isolation des murs par l’intérieur
Isoler les murs par l’intérieur est aussi possible mais, pour les parties privatives, la décision reviendra à chaque copropriétaire. Cela implique une diminution de la surface intérieure, et des travaux d'isolation dans chaque appartement. C’est une solution qui peut être envisagée lorsque l’ITE n’est pas possible : si la façade est ornée de frises ou de colombages, par exemple.
Isolation de la toiture et des combles
Dans un bâtiment, la chaleur monte et s’échappe en majorité par le toit. Une bonne isolation est donc nécessaire pour limiter au maximum les déperditions thermiques. Pour un immeuble avec des combles non aménagés, l’option la plus facile à mettre en œuvre est l’isolation par l’intérieur : par soufflage au sol ou par pose de panneaux isolants sur les rampants. Pour une copropriété avec une toiture-terrasse (pente inférieure à 5 %), la technique d’isolation traditionnelle consiste à placer une couche d’isolant sous la membrane d’étanchéité.
Isolation des planchers bas
Le sous-sol occasionne des pertes de chaleur importantes dans un immeuble. L’isolation des planchers bas s’effectue au niveau des plafonds de la cave ou du parking. Elle permet d’éviter que le froid de ces parties communes pénètre au rez-de-chaussée. Ces travaux offrent donc un meilleur confort thermique à tous les habitants.
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2- Le calorifugeage et les points singuliers
Le calorifugeage consiste à isoler les tuyaux d’eau chaude. En effet, lorsque la tuyauterie est mal protégée, beaucoup de chaleur s’échappe avant que l’eau arrive jusque dans les radiateurs ou jusqu’au robinet d’une salle de bain ou d’une cuisine. Avec le calorifugeage, chaque logement réduit sa consommation d’énergie, aussi bien pour l’eau chaude sanitaire que pour le système de chauffage.
En complément, l’isolation des points singuliers (vannes, robinets, réducteurs…) présents dans la chaufferie permet de supprimer une partie des ponts thermiques de l’immeuble. Elle se fait grâce à des housses isolantes qui viennent enrober les parties découvertes.
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3- Le remplacement de la chaudière
L’INFO HELLIO :
Pour réaliser des économies, il est possible de diminuer la période de chauffe tout en prévoyant la possibilité de modifier les dates selon la température extérieure. Par exemple en cas d’automne doux, au lieu de démarrer le chauffage collectif au 15 octobre comme c’est habituellement le cas, une copropriété peut décider de repousser la date au 31 octobre.
En copropriété, une chaudière collective ou individuelle vétuste, qui utilise un combustible coûteux (fioul par exemple), entraîne une consommation importante d’énergie et fait grimper les factures. Remplacer cet équipement par un appareil plus récent et plus performant — meilleur rendement — représente donc une bonne alternative pour faire baisser considérablement les dépenses énergétiques.
C'est aussi l'occasion de passer à une énergie renouvelable (pompe à chaleur, chaudière à bois...) ou au réseau de chaleur. Un investissement utile pour rendre l'immeuble à la fois plus économe et plus écoresponsable.
4- Le remplacement de l’éclairage
L’ASTUCE HELLIO :
Les aides financières de la rénovation énergétique ne sont pas réservées aux particuliers. Les copropriétés peuvent également en profiter pour alléger la note globale. Par exemple, MaPrimeRénov’Copro permet de financer jusqu’à 75 % du montant des travaux.
Dans les parties communes (couloirs, hall, parking…), l’éclairage représente également une partie importante du budget d’électricité de la copropriété. Le remplacement de l’éclairage, aussi appelé « relamping », consiste à remplacer tous les dispositifs énergivores par des solutions à LED, beaucoup plus économiques.
En copropriété, installer un détecteur de présence et un minuteur pour l’éclairage collectif constitue aussi une solution intéressante pour faire la chasse aux dépenses dispensables, en plus du choix d’ampoules LED. Et pour cause : pourquoi gaspiller de l'énergie quand la lumière ne sert à personne ?
5- L’installation de thermostats
Le thermostat est un dispositif qui permet de réguler le chauffage individuel de chaque logement. Programmable, il s’installe généralement dans la pièce principale et donne la possibilité de fixer des températures ambiantes précises, selon les moments de la journée. Chaque ménage peut ainsi régler son thermostat en fonction de ses habitudes et de ses préférences. Idéalement, l’Ademe recommande une température autour de 19 à 20 °C pendant la journée, et 16 à 17 °C pendant la nuit.
Depuis décembre 2023, un Coup de pouce « Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce » est désormais admissible. Celui-ci permet le financement d'un système qui régule la température de chaque pièce.
LE CHIFFRE HELLIO : 7 %
C’est l’économie moyenne réalisée sur les factures de chauffage, selon l’Ademe, en baissant d’un seul degré la température de référence sur le thermostat.
La rénovation globale et complète, incontournable pour des résultats optimaux
Lorsqu'une copropriété, un bailleur social, un particulier ou une entreprise envisage de réaliser des travaux de rénovation, il s'avère primordial d'adopter une réflexion globale. Effectivement, les opérations isolées n'auront que peu d'impact sur les charges énergétiques. Chaque bâtiment doit donc être analysé dans son ensemble. Par exemple, remplacer un équipement de chauffage ne règlera qu'une partie du problème si les tuyaux et les parois du bâti souffrent d'une mauvaise isolation.
Conscients de cet enjeu, les pouvoirs publics ont instauré diverses incitations financières afin d'encourager les projets de rénovation performante. Les copropriétés peuvent ainsi demander MaPrimeRénov'. Depuis 2020, Hellio est mandataire de l'Anah afin de guider les maîtres d'ouvrage — particuliers comme syndicats de copropriétaires — dans leurs travaux, tout en avançant une partie des frais.
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