Qu’est-ce que l’interdiction de location des logements énergivores ?
La loi Climat et résilience de 2021 entérine des mesures fortes. Les copropriétés comme les maisons individuelles sont visées par diverses interdictions et obligations, notamment en matière d'économies d'énergie. Objectif : réduire les consommations et les émissions de gaz à effet de serre, tout en luttant contre la précarité énergétique.
Parmi les mesures les plus emblématiques et strictes, le Parlement a voté l'interdiction progressive de louer une passoire thermique, soit un logement mal classé au DPE. Selon les statistiques du gouvernement, on compte 4,8 millions de biens avec une lettre F ou G, dont 1,9 million d'appartement. Mais l'interdiction touche aussi les logements classés E, plus tard, ce qui porte à 2,5 millions les appartements touchés par la loi.
Le calendrier s'étale sur une décennie :
- 2025 : toutes les classes G sont interdites à la location ;
- 2028 : toutes les classes F ;
- 2034 : toutes les classes E.
Passoires thermiques : comment gagner des classes énergétiques ?
Pour éviter l'interdiction, la seule option efficace est d'améliorer le DPE. Cela passe par des opérations de rénovation énergétique.
- À l'échelle de l'appartement : éclairage LED, isolation de murs par l'intérieur, changement de système de chauffage individuel, installation de double vitrage...
- À l'échelle de l'immeuble : isolation thermique par l'extérieur (ITE), remplacement de chaudière collective, calorifugeage, isolation des planchers bas et de la toiture terrasse, etc.
L'opérateur AMO a pour rôle de guider les copropriétaires dans ces travaux. En amont, un bureau spécialisé réalise une évaluation énergétique, afin justement de déterminer comment atteindre des résultats optimaux et sortir du statut de passoire F ou G.
Le coût du chantier peut être largement réduit grâce aux financements privés et aux subventions publiques comme la prime CEE et MaPrimeRénov'.