Un projet en copro ? 🏢
Déjà dans le collimateur de l’État, la haute consommation énergétique en appartement est une problématique pour de nombreux Français et Françaises. Surtout pour les ménages qui vivent dans des passoires thermiques et peinent à se chauffer en hiver à cause d’une mauvaise isolation. Faire tourner une machine à laver, allumer la lumière, regarder la télévision, prendre une douche chaude, cuisiner… : les appareils du quotidien demandent beaucoup d’énergie pour fonctionner.
Grâce à des écogestes simples, il est cependant possible de diminuer leur consommation d’énergie. Mais comment savoir lesquels sont les plus gourmands en électricité et en gaz ? Quel est la façon la plus précise de calculer ? Qu’en est-il des travaux de rénovation énergétique lorsqu’on habite en copropriété ? Éclairage.
Votre appartement est classé F ou G ? Rénovez-le !
Au sommaire :
Loi Climat et Résilience : les mesures pour lutter contre les passoires thermiques
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 ne fait pas les choses à moitié. Avec ce texte, le gouvernement entend accélérer la transition écologique du pays grâce à une série de mesures décisives.
Son cheval de bataille : la réduction de la consommation énergétique des appartements et maisons considérés comme « passoires thermiques ». Ces 7,2 millions de logements mal isolés correspondent aux biens de classe énergie F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE).
Avec l’évolution du cadre législatif, de nouvelles interdictions pèsent désormais sur les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs. En effet, le plan d’action de l’État s’articule autour de plusieurs axes phares qui ont la même finalité, à savoir encourager la rénovation énergétique en rendant les passoires énergétiques impropres à la location.
L’INFO HELLIO :
Chaleur excessive en été, froid en hiver, humidité… Les ménages louant des passoires thermiques souffrent au quotidien de leur mauvaise isolation. À compter de 2025, les locataires de ces logements auront le droit d’exiger de leur propriétaire la rénovation du bien afin d’améliorer ses performances énergétiques.
- Les appartements les plus énergivores subissent un gel des loyers dès le 22 août 2022. Il devient impossible pour les bailleurs et bailleresses d’en augmenter le montant.
- À compter du 1er avril 2023, en cas de vente de logement individuel, les propriétaires sont contraints de réaliser un audit énergétique s’il est de classe énergie F ou G ; soit une consommation énergétique primaire supérieure à 330 kWh par m2 et par an. Et ce, en plus du traditionnel DPE. La mesure s’étend aux lettres E en 2025, puis D en 2034. À noter que cette mesure ne s’applique qu’aux maisons individuelles, pas aux copropriétés.
- À partir de 2023, les biens immobiliers qualifiés d’énergétiquement indécents ne pourront plus faire l’objet d’un nouveau contrat de bail. Il s’agit des 511 000 logements en France métropolitaine dont la consommation d’énergie finale surpasse 450 kWh/m2 (source : gouvernement.fr).
- En 2025, puis en 2028, l’interdiction de location frappe respectivement les classes G et F du DPE. Elle s’étend aux logements notés E à compter de 2034.
Plus que jamais, il est temps pour les copropriétaires de s’intéresser de près à la consommation énergétique de leur appartement.
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Connaître la consommation énergétique d’un appartement : une 1ère étape primordiale
Dans son baromètre annuel, MonExpert révèle que 58 % des Français n’ont pas connaissance de l’étiquette énergie de leur bien. Pourtant, estimer la consommation énergétique d’un logement représente une étape préliminaire indispensable pour tout propriétaire désireux de faire des économies d’énergie. C’est également un passage obligé pour s’assurer de la conformité de l’appartement avec les nouvelles dispositions légales qui entrent progressivement en vigueur.
Les classes de performance énergétique des appartements français
A |
B |
C |
D |
E |
F |
G |
90 000 |
336 000 |
3 643 000 |
4 458 000 |
2 969 000 |
1 194 000 |
754 000 |
- Environ 33 % des appartements du parc immobilier français sont classés D sur le DPE, selon les statistiques du ministère de la Transition écologique. Cela correspond à une consommation annuelle d’énergie primaire comprise entre 181 et 250 kWh/m2 ou à des émissions de gaz à effet de serre allant de 31 à 50 kg de CO2/m2 par an.
- L’étiquette E est la deuxième plus répandue : elle concerne 22 % des appartements.
- Quant aux passoires énergétiques, on en dénombre plus d'1,9 million, soit 15 % du parc.
À noter que ces données concernent les résidences principales au 1er janvier 2022.
Les postes de consommation d’énergie en appartement
Les ménages ont besoin d’énergie pour bien vivre dans leur appartement. S’alimenter, se chauffer, soigner son hygiène, s’éclairer : toutes ces actions impliquent une source d’énergie qui fait partie intégrante de l’équation. Ajoutons à cela des habitudes liées aux technologies : regarder la télévision, charger son smartphone…
Mais quels sont les appareils qui consomment le plus d’énergie ? Sans surprise, le chauffage constitue le premier poste de dépense énergétique, d’après les données officielles publiées en 2021 par le ministère de la Transition écologique.
Chauffage au gaz, radiateur électrique, réseau de chaleur urbain… l’usage du chauffage représente en moyenne 58 % de la consommation totale d’énergie d’un appartement.
Dans la suite du classement, on retrouve l’électricité spécifique nécessaire au fonctionnement des appareils électroménagers, à l’équipement électronique et à l’éclairage (20 %), la production d’eau chaude sanitaire (15 %) et la cuisson (7 %).
Voici quelques exemples concrets de consommation d’énergie proposés par lesfurets.com :
- Plaques de cuisson électriques ou au gaz : 730 kWh/an pour une famille de 4 personnes ;
- Chauffe-eau électrique : 4 290 kWh/an pour un foyer de 4 personnes ;
- Chauffe-eau au gaz : 4 590 kWh/an pour un ménage de 4 personnes ;
- Four de 2 000 watts : 365 kWh/an ;
- Réfrigérateur de 100 watts : 876 kWh/an.
À noter : il est également judicieux pour les copropriétaires de se pencher sur la consommation d’énergie du bâtiment collectif. L’identification des principaux postes énergivores dans les parties communes s’avère utile pour cibler les travaux de rénovation prioritaires et réduire les charges de copropriété.
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Les techniques pour connaître sa consommation énergétique
La consommation d’énergie en appartement varie d’un foyer à l’autre. En effet, elle dépend de plusieurs critères, tels que :
- La superficie du logement,
- Le nombre de personnes vivant sous le même toit,
- Le temps d’occupation de l’appartement,
- L’efficacité de l’isolation,
- Les postes de consommation d’énergie sollicités,
- La performance des équipements (chaudière, électroménager, ampoules…).
Ceci étant dit, il existe différentes approches pour évaluer la consommation énergétique d’un bien afin de mieux la diminuer par la suite.
L’ASTUCE HELLIO :
Certains propriétaires peuvent souhaiter une étude approfondie et complète sur les performances énergétiques de leur bien. La solution : faire un audit énergétique en complément du DPE. Plus précis, ce bilan pointe du doigt les défauts majeurs du bâti, et établit des scénarios de travaux pour limiter le gaspillage énergétique.
- Réaliser une estimation approximative en calculant la consommation de ses appareils. La méthode consiste à multiplier trois indicateurs entre eux : le nombre d’heures journalières de fonctionnement, le nombre de jours de fonctionnement, la puissance en watts. En divisant le résultat par 1 000, on obtient la consommation énergétique de l’appareil exprimée en kilowattheure.
- Consulter ses factures d’électricité et de gaz. Le détail des kilowattheures consommés y figure, et permet de connaître ainsi la quantité d’énergie réellement dépensée.
- Faire réaliser un DPE par un professionnel certifié. Ce diagnostic permet de connaître la classe énergétique de l’appartement via un mode de calcul réglementé et fondé sur les caractéristiques du bien.
À lire aussi : Notre article dédié au Diagnostic Technique Global (DTG)
Pour rappel, le DPE est obligatoire pour la vente ou la mise en location de tout logement. Il peut s'agir d'un « DPE appartement », réalisé dans les parties privatives aux frais du propriétaire, ou d'un DPE collectif dont les données peuvent servir à chaque lot, sur la base d'un échantillon représentatif d'appartements analysés. Cette seconde méthode est généralement plus économique mais aussi moins fiable.
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Baisser sa consommation énergétique : gestes simples ou travaux de rénovation ?
Idéalement isolés, les logements économes (classe A ou B) présentent d’excellentes performances énergétiques. Mis à part ces bons élèves, les appartements moins bien notés s’avèrent nettement plus gourmands en électricité et en gaz. Heureusement, rien n’est figé dans le marbre : il existe des astuces faciles à mettre en place pour réduire ses factures.
En revanche, engager des travaux de rénovation reste la meilleure solution pour agir durablement sur la maîtrise de sa consommation d’énergie. Bien sûr, le coût n’est pas le même, mais des solutions visent à financer les chantiers, que ce soit à l’échelle de l’appartement ou de la copropriété.
Les écogestes à adopter en appartement
Contrôler sa consommation d’énergie, ça s’apprend : avec les bons gestes, les occupantes et occupants d’un logement peuvent dépenser moins d’argent sans impact sur leur confort de vie quotidien. Un combo gagnant, car l’énergie pèse lourd dans le budget des ménages : 8,4 % carburant compris, selon l’édition 2021 des chiffres clés de l’énergie. Et ce, d’autant plus avec l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz.
Voici quelques réflexes clés pour une consommation plus responsable et une agréable surprise sur ses relevés bancaires :
- Se vêtir plus chaudement : si vous avez l'habitude de vous promener chez vous en t-shirt l'hiver, il est peut-être temps de revoir cette habitude ! Un bon pull et des chaussettes chaudes compenseront facilement quelques degrés en moins au radiateur.
- Débrancher les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés : même en veille, ils consomment de l’électricité.
- Privilégier les appareils électroménagers et électroniques de classe énergétique A à A+++, c’est-à-dire à faible consommation.
- Éloigner les appareils de froid (le réfrigérateur et le congélateur) des sources de chaleur.
- Sélectionner le programme éco pour laver le linge et la vaisselle : ces modes permettent de diminuer la consommation d’électricité de 30 à 45 % (précisons, selon le vendeur Darty).
- Individualiser les frais de chauffage de la copropriété, une démarche qui peut faire économiser 15 % d’énergie, selon l’Agence de l’environnement.
- Installer un thermostat intelligent pour réguler automatiquement la température des différentes pièces de l’appartement, et éviter ainsi de gaspiller inutilement de l’énergie.
- Optimiser l’éclairage naturel en préférant des couleurs claires pour rendre l’appartement plus lumineux, avec des fenêtres bien dégagées.
- Préférer les ampoules LED plutôt qu’à halogènes, car plus économes et durables.
LE CHIFFRE HELLIO : 1 602 €
C’est la facture énergétique moyenne des ménages pour leur logement en 2019 (chiffres clés de l’énergie, édition 2021). Elle se décompose comme suit : 944 € d’électricité, 380 € en gaz naturel, 183 € en produits pétroliers, 52 € pour le bois et 42 € en chaleur distribuée par réseau.
La rénovation énergétique d’un appartement
S’ils sont intéressants pour faire baisser la facture, les écogestes ne permettent pas de gagner une classe énergie sur le DPE. La seule option est d’entreprendre des travaux de rénovation pour éradiquer durablement les ponts thermiques et améliorer son étiquette énergétique. À la clé également : une hausse de la valeur verte immobilière.
Les 3 grands types de travaux à conduire en appartement sont :
- L’isolation thermique des murs, du sol, du plafond et des fenêtres.
- La modernisation du système de chauffage et d’eau chaude sanitaire (ECS) : chaudière à condensation ou pompe à chaleur par exemple.
- Les travaux de ventilation, pour offrir une circulation de l’air suffisante pour empêcher l’accumulation d’humidité.
Attention toutefois : les copropriétaires ne disposent pas de la même marge de manœuvre que les propriétaires de maisons individuelles pour rénover leur bien. Il est indispensable d’obtenir l’accord de la copropriété via un vote en assemblée générale, si les travaux prévus affectent les parties communes ou l’aspect extérieur de l’immeuble.
Dans ce cas, l’idéal est de fédérer les autres copropriétaires autour d’un projet de rénovation globale, avant de proposer l’idée au syndic de copropriété. Un chantier efficace mais qui s’étale souvent sur plusieurs années, entre l’émergence de l’idée et la fin des travaux. Autrement dit, il est grand temps d’anticiper l’interdiction de location des logements énergivores !
Fin 2022, l'Etat a également présenté son plan de sobriété énergétique, comprenant plusieurs actions dédiées aux copropriétés.
À lire aussi : Notre article dédié au diagnostic amiante avant travaux.
Accompagner les copropriétés dans leur rénovation énergétique et son financement
Depuis 14 ans, Hellio met en œuvre des actions déterminantes pour optimiser la consommation énergétique des appartements et rendre les résidences plus écoresponsables. En tout, 7 000 immeubles ont déjà été rénovés avec Hellio ! Depuis 2021, le groupe agit en tant qu’opérateur d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO).
Les gestionnaires de l’habitat collectif bénéficient d’un accompagnement complet, de la visite technique gratuite à la réalisation du chantier. De plus, Hellio se charge de mobiliser l’ensemble des aides financières disponibles afin de réduire au maximum le reste à charge : MaPrimeRénov’Copro et/ou MaPrimeRénov' individuelle (pour les parties privatives), cumulable avec la prime des Certificats d’économies d’énergie (CEE) et Coups de pouce.
Calorifugeage, isolation des vannes, relamping, panneaux solaires… selon le projet, les travaux de rénovation peuvent être couverts à hauteur de 100 % grâce aux dispositifs existants. Une bonne nouvelle pour le syndicat, qui souffre souvent d’un manque de moyens. Les financements contribuent à accélérer la rentabilité de l’initiative, ce qui facilite l'adoption de la décision en AG.
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