Chauffage en appartement : comment faire le bon choix ?

Dans un contexte de hausse continue du coût de l’énergie et d’incitation à la transition énergétique, il n’est pas toujours évident de choisir son mode de chauffage. Toutefois, pour bénéficier d’un meilleur confort thermique, faire des économies sur le montant de ses factures ou encore réduire son impact environnemental, trouver le bon chauffage est déterminant. Pour une maison individuelle, le propriétaire est seul à décider. Mais, pour un appartement faisant partie d’une copropriété, le propriétaire est souvent limité pour installer le système de chauffage qu’il souhaite dans son bien. Quelle solution adopter pour le chauffage d’un appartement en copropriété ?

Un projet de rénovation énergétique ?

Chauffage en appartement : l’état des lieux en chiffres

Dans une étude parue en 2019, le Syndicat national de l’exploitation climatique (SNEC) dénombrait 36 millions de logements en France. Parmi lesquels 19 millions de maisons individuelles, 14 millions de logements situés dans un immeuble collectif, et 3 millions de logements vacants.

Sur l’ensemble de ces logements :

• 18 % sont des appartements chauffés via un système de chauffage collectif commun à l’ensemble de l’immeuble
• 25 % sont des appartements dotés d’un système de chauffage central individuel (intégré au logement)
• 1 % sont des appartements chauffés avec un système de chauffage indépendant.

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L’énergie renouvelable encore sous-utilisée pour le chauffage des appartements

Le ministère de la Transition écologique a répertorié l’énergie utilisée pour le chauffage des résidences principales en 2021. En appartement, les principales sources d’énergie utilisées pour le chauffage sont :

• Le gaz naturel, qui équipe 5 847 000 appartements,
• L’électricité, pour 4 930 000 appartements,
• Le chauffage urbain pour 1 550 000 d’entre eux,
• Le fioul pour 547 000 logements.

La part des énergies renouvelables reste encore très minoritaire avec seulement :

• Une pompe à chaleur pour 193 000 logements,
• Un chauffage au bois pour 186 000 appartements

Par ailleurs, les réseaux de chaleur sont de plus en plus alimentés par des sources renouvelables et de récupération.

Sans surprise, la part des énergies fossiles (gaz, fioul) reste largement majoritaire pour les besoins de chauffage dans le secteur résidentiel. Elle représente en effet 54 % du mix énergétique pour l’ensemble des logements.

Chauffage en appartement : quelles options ?

Les systèmes de chauffage collectif en copropriété

Il n’est pas toujours possible de choisir librement le mode de chauffage de son appartement. En effet, de nombreuses copropriétés sont dotées d’un système de chauffage collectif. Dans ce cas-là, un unique équipement, commun à tout l’immeuble, est chargé de chauffer les différents logements. Les propriétaires sont alors dépendants de la source d’énergie utilisée par le système de chauffage collectif, et toute décision de remplacement doit être prise collectivement.

Il existe différents systèmes de chauffage collectif, selon l’énergie utilisée :

• Le chauffage d’une copropriété par le biais d’un réseau de chaleur urbain est, lui aussi, une solution de plus en plus adoptée et encouragée par le biais d'aides financières mises en place par l'État. Le réseau de chaleur permet de belles économies à l’usage.
• La pompe à chaleur en immeuble collectif récupère la chaleur naturelle et renouvelable de l'air ou du sol. Ce type de chauffage n'a pas besoin que d'une faible quantité d'électricité pour fonctionner et apporte un réel confort thermique dans les logements.
• Le chauffage collectif électrique se fait via le sol ou le plafond chauffant installé dans chaque appartement. Il peut être complété par une solution d’appoint, comme des radiateurs électriques.
• Le chauffage collectif au bois est encore relativement peu répandu, malgré son potentiel en termes d’économies et de respect de l’environnement. Il impose des contraintes logistiques (espace de stockage des granulés nécessaire), et est plutôt adapté pour les petites copropriétés.
• Les chaudières fioul collectives sont peu à peu délaissées. Malgré le confort thermique et les bonnes performances qu’elles offrent, elles sont très polluantes et ont un coût à l’usage élevé. L’installation d’une chaudière fioul neuve est interdite depuis 2022. Une décision prise par le gouvernement dans le cadre de l’accélération de la transition énergétique.
• Le chauffage collectif au gaz naturel est actuellement le plus répandu. Mais il tend lui aussi à être de moins en moins utilisé. En cause : l’envolée des prix du gaz constatée ces dernières années, ainsi que les rejets de CO₂. À partir de 2025, il sera interdit d'installer un chauffage exclusivement au gaz dans un habitat collectif neuf, pour des raisons écologiques.

À lire aussi : notre article sur la chaudière à cogénération en copropriété.

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Chauffage individuel : atouts et inconvénients des différentes options

Lorsque l’appareil utilisé pour chauffer un appartement est individuel, le propriétaire choisit le système qu’il souhaite installer.

Le choix est vaste, et il peut être compliqué de trouver la meilleure solution pour son mode de chauffage en appartement. Voici un comparatif pour vous donner un aperçu des principaux avantages et inconvénients des radiateurs électriques, de la chaudière à gaz, de la chaudière électrique et de la pompe à chaleur.

Quelles sont les limites dans le choix d'un système de chauffage individuel ?

Dans un appartement équipé d’un système de chauffage individuel, le propriétaire du logement est libre de choisir l’équipement qu’il souhaite installer. Cette liberté peut toutefois rencontrer une limite. Selon la solution envisagée, il est possible que cela ait des répercussions sur les parties communes de l’immeuble ou sur l’esthétique de la façade.

Cela concerne par exemple l’installation :

• De l’unité extérieure d’une pompe à chaleur,
• De la pose d’une ventouse pour l’extraction des fumées d’une chaudière à gaz.

Dans ces cas-là, le propriétaire ne modifie plus seulement son bien, mais aussi celui de la copropriété. Il n’est alors plus le seul concerné, et il doit impérativement obtenir l’accord du syndicat des copropriétaires par le biais d’un vote en assemblée générale (AG) de copropriété.

Si le projet n’obtient pas un vote favorable, le propriétaire ne pourra pas engager les travaux nécessaires au changement du mode de chauffage dans son appartement.

S’il souhaite poursuivre son projet de travaux, il devra de nouveau porter celui-ci à l’ordre du jour des prochaines AG, jusqu’à l’obtention de l’accord des copropriétaires.

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