Un projet en copro ? 🏢
Le robinet thermostatique permet de contrôler le chauffage en fonction d’une température choisie. Installable sur un radiateur existant, il fait gagner en confort et en économies d’énergie. Quel est son fonctionnement, son prix et dans quels cas est-il obligatoire ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur les robinets thermostatiques dans le cadre d’une rénovation énergétique.
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Qu'est-ce qu'un robinet thermostatique ?
Définition
Le robinet (ou tête) thermostatique permet de moduler le flux d’eau chaude qui circule dans un radiateur et ainsi de contrôler la température d’une pièce.
Le robinet ajuste la puissance de chauffe au moyen d’une vanne. Son caractère thermostatique lui permet de capter la température ambiante à l’aide d’une sonde. En fonction de la chaleur, il ajuste le débit d’eau chaude jusqu’à atteindre la température choisie, avant de fermer la vanne.
À quoi sert un robinet thermostatique ?
Grâce au robinet thermostatique, un radiateur cesse de chauffer une pièce une fois qu’elle atteint sa température de consigne. À la différence des thermostats d’ambiance, le robinet permet une régulation de la puissance de chauffe au niveau de chaque élément pour une gestion de la température pièce par pièce.
En assignant à chaque endroit une température différente, on peut alors appliquer les recommandations de l’Ademe (Agence de la transition écologique). En effet, dans un objectif d’économies d’énergie, cet organisme préconise les valeurs suivantes :
- 17 °C dans une chambre,
- 22 °C dans une salle de bain en cours d’utilisation,
- 19 °C dans une pièce de vie.
En plafonnant la température de chaque pièce, le robinet thermostatique réduit le gaspillage de chauffage. C’est donc un dispositif clé de la rénovation énergétique des logements. Il aide à réduire la facture d’énergie de chaque lieu de vie en incitant à adopter une utilisation raisonnée des radiateurs.
LE CHIFFRE HELLIO : 60 %
C’est la part que représente le chauffage dans la consommation énergétique des logements en France (source : Ademe). Cela peut même atteindre 75 %.
Comment fonctionne un robinet thermostatique ?
Fonctionnement
Le robinet thermostatique est équipé d’une sonde, aussi appelée bulbe. Elle lui permet de capter la température de la pièce en continu.
En fonction de cette température, le liquide contenu dans la tête du robinet se dilate. Le thermostat est dit « à expansion liquide ».
En se dilatant, ce liquide ferme une vanne qui va donc couper le débit d’eau chaude arrivant dans le radiateur. Ainsi, dès que la température souhaitée est atteinte, l’alimentation calorifique du radiateur est stoppée.
Utilisation
L’utilisation est simple. Il est possible d’ajuster le thermostat en tournant la poignée (robinet mécanique) ou en appuyant sur les boutons (robinet électronique).
Sur la poignée figurent soit les températures de consigne, soit des valeurs allant de 1 à 5. En alignant la valeur souhaitée avec la flèche, on ajuste la température que l’on souhaite atteindre dans la pièce.
L’ASTUCE HELLIO :
Il est possible de combiner robinet thermostatique et thermostat d’ambiance. De cette manière, un plafond de température est fixé avec le thermostat, tandis que les robinets des radiateurs adaptent la chaleur à chaque pièce en fonction de son usage.
Lorsque la poignée fait figurer des valeurs de 1 à 5, l’échelle correspond à une amplitude thermique qui va généralement de 15 °C à 23 °C ou plus. Il est recommandé de consulter la notice du robinet thermostatique. Dans la plupart des cas, l’échelle de 1 à 5 correspond aux températures suivantes :
- 15 °C à 16 °C,
- 17 °C à 19 °C,
- 20 °C,
- 21 °C à 22 °C,
- 23 °C ou plus.
Alternative aux poignées mécaniques, les robinets électroniques sont équipés d’un affichage led et de boutons permettant d’indiquer la température de consigne avec précision. Certains modèles permettent même de programmer des plages horaires ou peuvent être pilotés à distance s’ils sont connectés.
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Robinets thermostatiques : avantages et inconvénients
Avantages
Le robinet thermostatique est une mesure d’économie d’énergie accessible à tout le monde. C’est son premier avantage : peu coûteux, il permet de faire une avancée vers la rénovation énergétique des logements anciens.
Ce type de rénovation concerne un très grand nombre de logements. Il est compatible avec tous les radiateurs à eau, quel que soit leur mode de chauffe : chaudière électrique, à gaz, au fioul, au bois, pompe à chaleur, etc. En revanche, vous ne pouvez pas l’installer sur un radiateur électrique, qui dispose déjà de son système de régulation.
En facilitant le contrôle de la température pour chaque pièce, il permet des économies d’énergie. Il évite de surchauffer la pièce : une fois la température de confort atteinte, l’arrivée d’eau chaude est coupée. Pas de chauffage à perte, ce qui réduit efficacement la facture de chauffage. C’est d’autant plus utile à l’heure où le prix de l’énergie augmente de façon importante. Une baisse de 1 degré au niveau du chauffage entraîne en effet une réduction de la consommation énergétique d’environ 7 % (source : Ademe).
Le robinet thermostatique est aussi source de confort. Il permet d’obtenir exactement la température souhaitée, pièce par pièce et heure par heure dans le cas d’une tête programmable.
L’installation de robinets thermostatiques peut parfaitement être intégrée à un projet de rénovation globale d’une copropriété. Avec cette approche, de nombreuses opérations sont réalisées de manière coordonnée, afin d’optimiser les consommations d’énergie : isolation thermique par l’extérieur, remplacement du système de chauffage, isolation de la toiture-terrasse…
Inconvénients
Le principal reproche qu’on peut faire aux robinets thermostatiques, c’est que leur économie d’énergie est limitée. D’après l’Ademe, ils peuvent faire baisser la consommation énergétique de 3 à 5 % en moyenne. Même si cela reste intéressant, c’est rarement suffisant pour changer de classe de DPE (diagnostic de performance énergétique). Or, de nombreux appartements sont vulnérables à l’interdiction de location des passoires thermiques : classes G en 2025, F en 2028 puis E en 2034.
Cela reste une mesure de rénovation utile, mais qui ne doit pas éloigner de vrais travaux de rénovation énergétique. Changer un système de chauffage ancien (au gaz ou au fioul) ou améliorer son isolation restent les options à considérer en priorité pour réduire significativement ses factures de chauffage et éviter les contraintes de la loi Climat.
Le robinet thermostatique est-il obligatoire ?
La loi ELAN du 28 novembre 2018 comporte l’obligation pour les immeubles équipés de chauffage collectif de pouvoir réguler le chauffage de chaque radiateur en fonction de la température de la pièce (lorsque cela est techniquement possible). Combinés aux répartiteurs de chauffage (pour individualiser les mesures de consommation), les robinets thermostatiques contribuent à responsabiliser les utilisateurs et utilisatrices face à leur bilan énergétique.
D’après le décret du 7 juin 2023, à partir du 1er janvier 2027, le thermostat programmable, couplé à des robinets thermostatiques dans chaque pièce, deviendra obligatoire, quel que soit le type de bâtiment et son usage. La mesure concerne à la fois les biens résidentiels ou tertiaires, les logements collectifs ou individuels et les bâtiments neufs ou existants. Si des radiateurs sont sans robinets thermostatiques, les propriétaires ou les responsables gestionnaires devront réaliser des travaux de pose avant 2027.
Pour aller plus loin : quelles sont les réglementations en chauffage collectif de la loi ELAN ?
Combien coûte un robinet thermostatique ?
Un robinet thermostatique est relativement peu coûteux. Son prix public est généralement compris entre 20 € et 80 € en fonction du type de matériel.
L’INFO HELLIO :
Les robinets thermostatiques récents incluent un mode de mise hors gel. Celui-ci maintient une température d’au moins 5 °C pour éviter les dégradations si le logement est inoccupé lors des basses températures hivernales.
Ce prix ne comprend pas la pose du robinet thermostatique par un ou une chauffagiste. Elle est toutefois recommandée, car elle peut s’avérer complexe. Droite ou en équerre, elle doit s’adapter au corps du robinet existant.
La pose est généralement facturée à l’unité, de 60 € à 120 € par radiateur selon les tarifs pratiqués par les chauffagistes. À cela s’ajoutent les frais de déplacement. À titre d’exemple, l’installation de robinets thermostatiques sur 4 radiateurs peut être estimée à 370 € minimum, pièces et main-d’œuvre comprises.
Quel type de robinet thermostatique choisir ?
On trouve trois types de robinets thermostatiques sur le marché : manuel, électronique ou connecté. Le choix entre ces modèles est le principal facteur du prix de votre installation.
- Robinet thermostatique mécanique (ou manuel) : c’est le plus répandu. Il est équipé d’une poignée giratoire. Son prix est d’environ 20 € pour la tête thermostatique. Si le radiateur existant n’est pas adapté, il faut aussi acheter un kit complet pour connecter le robinet, pour une valeur minimum de 35 € par radiateur.
- Robinet thermostatique électronique : muni d’un affichage led, il se paramètre au moyen de boutons sur la poignée. Ce type de modèle est programmable, pour faire en sorte que les radiateurs chauffent pendant certaines plages horaires (par exemple quelques minutes avant d’utiliser la salle de bain). Son prix est compris entre 60 € et 100 € par radiateur.
- Robinet thermostatique connecté : ce type de modèle se pilote à distance, via une application de domotique. Il peut être programmé dans les moindres détails. Son prix est compris, là aussi, entre 60 € et 100 € par radiateur.
Quelles aides pour la pose de robinet thermostatique ?
Les CEE pour logements ou bâtiments tertiaires
L’installation de robinets thermostatiques est compatible avec le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE). Le matériel doit être acheté et posé par un professionnel. Les principaux fournisseurs d’énergie (gaz naturel, fioul domestique, électricité, GPL hors carburants…) appliquent directement cette aide sous forme de remise sur les factures, de chèque, de bons d’achat, de réduction, de services gratuits…
Le montant de la prime CEE pour robinet thermostatique varie en fonction de l’économie d’énergie réalisée, elle-même fonction de la zone climatique et du type de bâtiment :
- Pour un bâtiment résidentiel : il faut tenir compte du nombre de robinets installés, du type de logement (maison ou appartement) et du mode de chauffage (individuel ou collectif). Tous les détails dans la fiche BAR-TH-117.
Un nouveau Coup de pouce nommé « Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce » est éligible depuis le 1er décembre 2023. Celui-ci finance l'installation d'un thermostat qui réguler la température pièce par pièce. Sa fiche relative est la n° BAR-TH-173 « Système de régulation par programmation horaire pièce par pièce ». Pour bénéficier de ce Coup de pouce, un particulier doit contacter une entreprise signataire de la charte, telle que Hellio. - Pour un bâtiment tertiaire : il faut tenir compte du secteur d’activité (bureaux, enseignement, santé, commerces…) et de la surface chauffée en m2. Tous les détails dans la fiche BAT-TH-104.
Peut-on bénéficier de MaPrimeRénov’ pour installer un robinet thermostatique ?
La pose de robinets thermostatiques sur ses radiateurs ne fait pas partie des travaux éligibles à MaPrimeRénov’. Le dispositif se concentre sur des travaux à forte efficacité énergétique (isolation, installation de chauffage décarboné, rénovation globale…). Vous pouvez consulter sur cette annexe de décret l’ensemble des travaux concernés par MaPrimeRénov’.
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