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La ventilation mécanique contrôlée (VMC) joue un rôle essentiel dans le maintien de la qualité de l'air intérieur des immeubles collectifs. En garantissant un renouvellement constant de l'air, elle évite l'accumulation de polluants, réduit l'humidité et prévient la formation de moisissures. Que faut-il savoir sur la VMC en habitat collectif ? Tour d’horizon avec Hellio !
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La ventilation mécanique contrôlée (VMC) : qu'est-ce que c'est ?
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un système de ventilation qui assure le renouvellement de l'air intérieur de manière automatique et contrôlée. Elle permet d'évacuer l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bains, toilettes), et d'introduire de l'air neuf dans les pièces de vie (chambres, salon).
Principe de fonctionnement
La VMC fonctionne en créant une circulation d'air continue à l'intérieur du logement. Ce processus repose sur deux principes fondamentaux : l'extraction de l'air vicié et l'insufflation de l'air neuf. L'air intérieur est évacué vers l'extérieur via des bouches d'extraction placées dans les pièces humides. Simultanément, de l'air neuf est introduit par des entrées d'air situées dans les pièces sèches. Ce renouvellement constant de l'air contribue à maintenir un environnement sain et à limiter les risques d'allergie et de problèmes respiratoires.
Un moteur d'extraction est installé pour aspirer l'air des pièces humides telles que la cuisine et la salle de bains, puis pour l'évacuer à l'extérieur par le biais de gaines et de conduits.
Le fonctionnement d'une VMC nécessite une maintenance régulière pour assurer son efficacité. Les filtres et les conduits doivent être nettoyés périodiquement pour éviter l'accumulation de poussière et d'autres particules. Un entretien adéquat permet non seulement de garantir une bonne qualité de l'air intérieur, mais aussi de prolonger la durée de vie du système.
Les différents types de VMC
La VMC simple flux
La VMC simple flux est le type le plus courant de ventilation mécanique contrôlée et également le plus simple. Elle est composée des éléments suivants : un extracteur, un filtre, des gaines et tuyaux et des bouches d'aspiration. L'extracteur, souvent placé dans les combles ou dans une pièce dédiée, est relié à des gaines, qui traversent le logement pour atteindre les pièces humides telles que la cuisine et la salle de bains. Des bouches d'extraction y aspirent l'air vicié, qui est ensuite évacué à l'extérieur via un conduit.
La VMC simple flux est avantageuse en raison de sa simplicité d'installation et de son coût relativement bas.
La VMC double flux
Contrairement à la VMC simple flux, la VMC double flux est équipée de deux réseaux de gaines : l'un pour l'air frais et l'autre pour l'air vicié. Elle expulse l'air pollué vers l'extérieur sans le mélanger à l'air frais, ce qui rend le système particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant d'allergies ou d'asthme. La mise en place d'une VMC double flux est plus compliquée, et requiert souvent l'expertise d'un professionnel pour installer les deux systèmes de gaines distincts.
La VMC double flux offre une performance supérieure par rapport à la VMC simple flux, et son coût est donc plus élevé.
La VMC hygroréglable
L’INFO HELLIO
Les VMC à simple flux comme les VMC à double flux peuvent être hygroréglables. Les appareils qui ne s'ajustent pas au taux d'humidité et qui conservent un débit d’air constant sont dits « autoréglables ».
La VMC hygroréglable ajuste automatiquement le débit d'air en fonction du taux d'humidité des pièces. Il existe deux types de VMC hygroréglables :
- Hygroréglable A : les bouches d'extraction ajustent leur débit en fonction de l'humidité, tandis que les entrées d'air sont fixes.
- Hygroréglable B : les bouches d'extraction comme les entrées d'air sont hygroréglables, permettant une régulation du débit encore plus précise.
La VMC gaz
Le fonctionnement d’une VMC gaz est une déclinaison de celui d’une VMC simple flux. La différence ? La VMC gaz a une fonction supplémentaire : celle d’extraire de l’air les résidus de combustion des équipements fonctionnant au gaz (chauffe-eau, chaudière…).
Les bouches d’extraction de ce type de VMC sont directement reliées au système d’évacuation des équipements concernés. Cette catégorie d’appareil est utilisée uniquement dans les logements collectifs.
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La VMC en copropriété : quelles obligations et quelles règles ?
L’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l'aération des logements a rendu obligatoire la présence d’un système de ventilation dans les immeubles collectifs.
La réglementation a depuis évolué, imposant de nouvelles exigences en matière de performance énergétique et de respect de l’environnement.
Des exigences en matière de performance énergétique et de respect de l’environnement
La réglementation thermique 2012 (RT 2012), entrée en vigueur le 1er janvier 2013, a établi plusieurs objectifs auxquels doivent répondre les bâtiments d’habitation collectifs. Parmi lesquels l’optimisation de leur consommation d’énergie (la consommation d’énergie primaire des immeubles neufs est limitée à un maximum de 50 kWhEP/m²/an), et l’amélioration du confort de leurs habitants.
Le choix du système de ventilation est déterminant pour l’atteinte de ces objectifs : qualité de l’air, efficacité énergétique des équipements et étanchéité à l’air sont notamment pris en compte pour l’évaluation du respect des critères de la RT 2012.
La VMC double flux est donc particulièrement encouragée, pour sa capacité à récupérer la chaleur de l'air extrait et à préchauffer l'air entrant.
La réglementation environnementale 2020 (RE 2020) est venue renforcer ces exigences. Mettant l’accent sur la réduction de l’empreinte carbone des bâtiments, cette norme comprend des règles spéciales pour les dispositifs de renouvellement de l’air, accroissant les exigences en termes de récupération de chaleur et d’efficacité énergétique.
À lire aussi : VMC en copropriété : quelle réglementation ?
Obligation de maintenance et d’entretien de la VMC
Les systèmes de VMC doivent être inspectés et entretenus régulièrement pour assurer leur bon fonctionnement. Cela comprend le nettoyage des bouches d'extraction, la vérification des débits d'air et le remplacement des filtres. L’Ademe (Agence de la transition écologique) recommande notamment un nettoyage complet du système de ventilation tous les 5 ans au minimum.
Par ailleurs, l’article 101 de l’arrêté du 31 janvier 1986 rend la vérification des installations de ventilation obligatoire au moins une fois par an par un organisme ou un professionnel compétent.
Dans le cas particulier d’un immeuble équipé d’une VMC gaz, le propriétaire ou le syndic doit organiser un contrôle complet de l’installation une fois par an, en raison des risques d’incendie.
Quel rôle pour le syndic et les copropriétaires dans la gestion de la VMC ?
Le gestionnaire de copropriété joue un rôle majeur dans la gestion de la VMC. En vertu de ses obligations légales, c’est notamment lui qui a la charge de son installation, de son entretien ou de son remplacement.
Les copropriétaires ont eux aussi voix au chapitre. L’installation ou le remplacement d’une VMC collective dans une copropriété, appartiennent à la catégorie des travaux d’amélioration définie par la loi Alur (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové). Ainsi, ces travaux doivent obéir à des règles, être votés à la majorité absolue à l’occasion d’une assemblée générale de copropriété.
LE CHIFFRE HELLIO : 108 716
En 2023, 108 716 VMC à destination d’un logement collectif ou d’un bâtiment tertiaire ont été vendues. (Source : Uniclima 2023)
Combien coûte une VMC pour un immeuble collectif ?
Le coût de l'équipement de VMC varie en fonction de la VMC choisie, mais aussi du type d’installation (dans le neuf ou dans le cadre de la rénovation énergétique d’une copropriété). La fourchette de prix est assez large : de 500 à plus de 4 000 € HT, selon l’Ademe.
Les frais d'installation varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs comme le type d'installation (neuve ou rénovation), le modèle de VMC, les caractéristiques spécifiques du logement et la complexité des travaux.
Pour une VMC simple flux autoréglable avec pose, il faut compter en moyenne environ 500 € HT par logement dans le neuf. Le prix est à multiplier par 1,5 à 2 pour une rénovation. Pour une VMC double flux, les coûts sont plus élevés, autour de 2 300 € dans le neuf, et jusqu’à 4 600 € HT pour un logement déjà existant.
Faire des économies d'énergie avec sa VMC
Privilégier le double flux pour la VMC
La consommation moyenne d'une VMC varie en fonction de la taille du bâtiment et du nombre de points de ventilation nécessaires. Le choix du type de VMC est important pour maîtriser sa consommation d'énergie.
L’ASTUCE HELLIO
Même avec une VMC performante, il est recommandé d'aérer régulièrement les logements en ouvrant les fenêtres, de préférence 10 à 15 minutes par jour le matin. Cette pratique permet de compléter l'action de la VMC en évacuant rapidement les polluants accumulés et en renouvelant l'air de manière plus dynamique.
La VMC double flux représente ainsi une option particulièrement avantageuse pour réaliser des économies d'énergie. Ce système utilise deux circuits distincts : le premier extrait l'air vicié de l'habitation, tandis que le second introduit de l'air frais. Cette configuration permet d'éviter les courants d'air dans le logement, et facilite le préchauffage de l'air entrant, ce qui contribue à réduire la consommation énergétique globale.
Pour faire davantage d'économies, il existe aussi la VMC double flux thermodynamique. Comme la VMC double flux classique, elle utilise deux systèmes de ventilation distincts : l'un pour extraire l'air vicié et l'autre pour faire entrer de l'air frais. Ce qui la distingue, c'est l'ajout d'une pompe à chaleur, qui récupère la chaleur de l'air circulant à travers le système de VMC.
Optimiser l'utilisation de la VMC
Pour maximiser les économies d'énergie, il est important d'optimiser l'utilisation de la VMC. Par exemple, il est possible de programmer le système pour le faire fonctionner à pleine capacité pendant les périodes de forte occupation, et de réduire le débit lorsque les logements sont inoccupés. L'installation de capteurs de CO2 ou d'humidité peut également aider à ajuster automatiquement le fonctionnement de la VMC en fonction des besoins réels.
La ventilation mécanique contrôlée assure une bonne qualité de l'air intérieur et un confort optimal dans les immeubles collectifs. En étudiant les différents types de VMC, leurs coûts et les moyens de maximiser les économies d'énergie, les copropriétaires peuvent faire des choix éclairés pour assurer un confort optimal à l'ensemble de l'immeuble.
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